T’as vu le super titre #teasingdiscount que je t’ai pondu avec mon neurone pendant que son homologue faisait une pause technique à la mi temps de leur match de ping pong, palmes aux pieds et perruque à paillettes ?
La souffrance c’est le truc qui te fait bien chier jusqu’à ce que tu changes quelque chose pour y mettre fin. Je crois que c’est aussi relou que la colère pour t’obliger à bouger en passant à l’action.
La souffrance c’est le truc casse bonbon qui te pousse à trouver une nouvelle version de toi même et de tes réactions pour que tu puisses te sentir mieux dans tes ballerines / santiags / string de pied / crocs etc.
Pour certains, ne vont t’ils pas chez le dentiste, le médecin que lorsque la douleur devient ingérable ?
Le truc c’est qu’il y a des représentants de la race humaine qui ont des seuils de résistance à la douleur très élevés, une endurance hors norme (et/ou des croyances bien paralysantes). Médaille avec son revers. Cela ne facilite pas le lâcher prise ou la quête de solutions nouvelles. On résiste, on résiste (prouuuve que tu exiiiiistes) , on se rigidifie et un jour, schlack, ca pète bien comme il faut. Ah moins que tu préfères émietter petit à petit?
Plus on résiste, plus on souffre (et n’oublie pas que ce à quoi tu résistes, persiste).
Peut être qu’on finit juste par souffrir suffisamment pour comprendre qu’il faut arrêter de résister, après avoir essayé de faire autrement, ou avoir testé 5 fois la même méthode qui ne fonctionne pas. L’homme, ce bigorneau, a parfois la tête dure.
Le bon exemple de la nature, visiblement plus empreinte de sagesse que nous, c’est la racine qui contourne les obstacles. C’est le roseau souple qui fléchit et qui s’adapte au sens du vent et à son intensité. C’est le radeau sur la rivière qui ne tente pas de remonter le courant, qui se laisser porter, pousser, embarquer et qui, du fait de cette acceptation de son environnement et de son absence de résistance, profite d’un beau paysage lors de son périple.
Le bon exemple c’est la démarche souple adaptative orientée solution de l’entrepreneur.
L’ entrepreneur, animal à la fois ours solitaire et sociable pour la plupart, se doit d’ avoir une bonne résilience et une bonne acceptation de la notion d’obstacle, des difficultés, pour dépasser tout ce qui l’empêcherait de développer son activité. Il finit par accepter que c’est son lot quotidien et le gère dans la fluidité et le consentement avec une contrariété faible.
Alors oui, on peut dire que l’on aime souffrir, non pas en mode masochiste “fait moi mal”, parce que la souffrance, malgré tout, nous pousse, si on est à l’écoute du message, à acquérir quelque chose, à développer une autre façon d’être, à se recentrer, à s’assouplir, à privilégier l’essentiel, à être intensément présent, à se réinventer, à comprendre, à trouver sa source, à faire émerger ses ressources, sa résilience, son élan de vie, à aller plus loin que nous ne serions jamais allé sans elle, à nous rassembler, à nous réconforter, à nous lier, à nous consoler.
Cet article peut te faire réagir si tu traverses des moments de souffrance intense, des pertes, une maladie, un deuil, des impuissances, des injustices. Peut être penses tu qu’il y a ici un manque d’empathie. J’aimerai juste te dire de traverser cela comme tu peux (seul(e) ou accompagné(e)) avec toutes les émotions que cela génère. Et qu’un jour, cela ira diminuant et tu pourras probablement trouver un sens à tout cela, si tel est ton souhait.
Fanny Gaye
Thérapeute psycho-corporel