Oeil du cyclone

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A ne pas confondre avec l’oeil du cyclope. Hu hu humour drôle.

Il y a un sujet qui revient régulièrement ici, parce que je constate que beaucoup de personnes attendent la tranquillité alors qu’ils sont dans des difficultés multiples de vie et qu’ils s’y noient.

Peut être as-tu le sentiment de vivre des tempêtes, des orages, et te sens tu balloté au gré de ces variations climatiques extérieures qui s’abattent sur toi, telle les 7 plaies sur le peuple Egyptien ? Peut être même ce sont des petites brises, des petites pluies.

A quoi peux tu te rattacher ? A cet arbre qui a l’air fort ? Te mettre à l’abri dans une petite cabane solide (celle de nif nif, nouf nouf, naf naf ?) Faire le gros dos ou l’autruche ? ou le caillou magique ? Fuir, esquiver, te cacher, ignorer , te dissocier, oublier, te saouler, fumer, te détacher ? Faire tout en même temps? Quelles sont tes stratégies ?

On prend souvent cette image que le seul endroit calme dans la tempête c’est l’œil du cyclone.

Je crois que l’œil du cyclone, c’est l’ancrage.

L’ancrage dans les milieux spirituels, c’était, dans ma compréhension, se sentir connecté à la terre, enraciné, être dans le concret, le réel, le présent. Il y a de ça et cela est important. Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.

Je crois que ce que nous devons développer qui est à la fois pareil et différent, c’est l’ancrage en soi. L’ancrage en soi, c’est être dans la confiance que nous ne pouvons être détruit par ce qui nous arrive. C’est la confiance que tout ce qui est là est bon pour nous et nous aide à grandir. Que malgré ce qui se passe et que l’on pourrait subit, il y a toujours un endroit calme en nous, qui n’a pas besoin de s’agiter, d’être rassuré, d’être protégé. C’est parvenir à se relier à cet endroit en nous. Si on veut même aller plus loin cet ancrage serait la connexion à la source, à la fois en soi et en dehors.

Ca parait super théorique tout ça, mais n’as-tu jamais eu l’impression que quand c’est too much au niveau des déferlantes, il y a une partie de toi qui arrête de s’accrocher, qui laisse couler, qui prône le rien à péter, une forme de lâcher prise sur la situation et ses conséquences. Je me demande si ce lâcher prise qui peut paraitre comme un abandon n’est pas aussi une forme de reconnexion avec ton œil du cyclone intérieur. Si tu prends quelques instants, que tu écoutes à l’intérieur, où serait ce lieu? Comment tu peux le décrire? A quoi ressemble t-il ? Peux tu le dessiner (ne te limite à quelque chose de cartésien, l’important c’est que ce soit un lieu intérieur qui te parle, même s’il ressemble à un garage plein de cambouis, une radio à l’ancienne qui diffuse des vieux tubes des années 50, un paysage imaginaire bisounouresque coloré en pastels, une aquarelle, des organes palpitants, un halo de lumière, un escalier qui descend à la cave, etc). Alimente cette vision de détails, de concret, de couleurs, d’odeurs, de sons jusqu’à ce qu’elle devienne presque réelle, palpable. C’est comment quand tu contemples ce lieu, ce dessin, cette représentation symbolique? 

Et pauvres de nous, c’est un peu comme si on n’accédait à cet état qu’en étant passé par l’impossibilité de faire front et d’être dans l’obligation du lâcher prise. L’éveil des consciences passe certainement par quelques burn out et dépressions profondes. Cabochards que nous sommes.

Après tu peux aussi te la jouer surfeur de l’extrême et décider de te laisser embarquer dans la tempête, accepter de te faire secouer.

Ces articles que j’écris avec le cœur et dans la spontanéité ne se veulent ni parole de vérité ni référence. C’est juste l’expression de ma sensibilité et de ma compréhension à l’endroit où j’en suis. Peut être qu’ils te questionneront, peut être que tu es allé plus loin et qu’avec ton vécu ta compréhension est différente. N’hésite pas à la partager. Enrichis nous de ta vision.

Fanny Gaye
Thérapeute psycho corporel