Fête de la transformation

L’histoire d’une feuille, c’est de naitre bourgeon, de s’ouvrir au printemps, de prendre de plus en plus d’envergure, de nourrir l’arbre par la photosynthèse, entre autres. Puis vient l’automne et c’est la fin de sa vie.

Ces feuilles dans cette saison se parent de leurs plus beaux atours, de leurs plus belles couleurs alors que c’est la fin. Elles pourraient juste devenir noires et moches pour le grand départ, parce que c’est fini, parce que à quoi bon?, mais c’est le contraire, elles n’ont jamais été plus belles qu’à ce moment-là. Et même une fois au sol, elles gardent de leur beauté. Puis se désagrègent pour se transformer en nutriment pour la terre, celle autour de l’arbre souvent. Une disparition pour enrichir et favoriser la vie sous une autre forme.

C’est questionnant cette débauche de beauté pour mourir juste après. Pourquoi les feuilles sont elles à la fête avant la fin ?

Qu’est ce que cela m’apprend ?

Cela m’apprend que certaines choses doivent mourir en nous et que lorsque c’est dans le mouvement naturel de la vie, ce n’est pas triste. Cela peut être une fête. Cela peut être coloré joyeux, car cela n’est en réalité pas une fin suivie d’un vide, cela va nourrir ce qui reste, question de circulation de l’énergie. De recyclage. En physique, on entendait dire : rien ne se perd, rien ne se créée, tout se transforme. Ici, c’est une transmission d’énergie sous forme de nutriment.

Souvent on dit que pour qu’une porte s’ouvre, il faut qu’il y en ait une autre qui se ferme. Et un dicton plein d’élégance, qui vaut ce qu’il vaut, dit aussi : un de perdue, 10 de retrouvés 😀

Combien de portes avons-nous laissées ouvertes, des portes qui laissent l’énergie s’éparpiller et qui du fait de la non-réutilisation et circulation naturelles de l’énergie ne permettent pas d’en ouvrir de nouvelles qui sont, elles, pleines de vie et d’opportunité. Qui sont vertes et tendres, comme le printemps.

Qu’as-tu besoin de laisser dans ta vie ? De clôturer ? De fermer ? D’accepter ? De lâcher ? D’abandonner ? Quelles illusions peux-tu mettre de côté ? Quelles relations ? Combien de renaissances as-tu déjà constatées dans ta vie après des épisodes qui semblaient annoncer la fin de tout ? Peut être même la fin de l’espoir.

Ces renoncements, ces fins, tu peux les vivre dans la joie, conscient(e) et habité de la confiance en la vie et conscient(e) que le cycle naturel des choses apportera un renouveau, une ouverture.

Fanny Gaye
Thérapeute psychocorporel